Source : Aymerica-Bourg-de-péage
Pour vous c’est quoi l’Australie ? Pour moi et comme pour tout le monde c’est la plus grande île du monde. C’est aussi le pays d’accueil de mes deux très bonnes amies Julie et Sophie soit dit au passage. Mais avant toute chose pour moi c’est un pays de grands groupes ou artistes. AC/DC, Nick Cave & the Bad Seeds, The Cat Empire, Dead Can Dance, Inxs, Jet, Silverchair, The Vines et autres Wolfmother en somme que du très beau monde. Je les ai tous usé jusqu’au bout à tel point que les sillons des vinyles en étaient devenues lisses ! Sauf un… Nick Cave & the Bad Seeds. Je connaissais vite fait Nick Cave, ça fait quand même trente ans qui tourne mais pas plus que ça. Dans ma tendre jeunesse j’avais pu écouter ce duo horrible avec la pas moins horrible Kylie Minogue « Where The Wild Roses Grow ». A douze ans on peut pas apprécier la noirceur de Nick Cave, je laisse de côté. Quelques années plus tard je l’appréhende de façon indirecte lorsque le godfather de la country (Johnny Cash pour les incultes) reprend sur son american III la parfaite « The mercy seat ». Là c’est bingo, je reste tellement scotché à mon siège que je ne peux contourner cet artiste assez méconnu du grand public qu’est Nick Cave. Chemin faisant, les femmes, les enfants, les voyages, mes voitures, ma maison, bref en manque cruel de liquidité pour acquérir –à ce jour- ses vingt albums studios je reporte le projet à plus tard. Plus tard c’est maintenant ça y est j’ai tout les albums que j’écoute les uns après les autres bien sur. Tous emprunts d’une littérature et d’une certaine spiritualité. Même si je ne maîtrise pas très bien l’anglais et que l’église n’a jamais été mon dada, le message passe et c’est là qu’il réalise son tour de force puisque Nick Cave a toujours privilégié les textes à la musique contrairement à la plupart de ses pairs. D’écoute en écoute je m’arrête sur un album et plus particulièrement une chanson, « Papa won’t leave you, Henry » tirée du disque Henry’s dream. Elle est surpuissante, elle donne des frissons, la guitare acoustique et la voix de crooner du Nick flinguent tout et tout le monde ! Le violon et les cœurs viennent renforcer le côté paradoxal mais bien réel que cette chanson est conviviale et triste. Elle dégage tellement de rage que tu sais pas trop à quel moment écouter, j’ai des solutions à vous apporter, voici les moments les plus propices pour écouter ce chef d’œuvre : 5 minutes avant de demander une augmentation à son patron (ça met en confiance), votre femme vous quittes, écoutez là (la chanson ! votre est une cause perdue) ça vous évitera de prendre cinq ans pour violences conjugales, un cousin t’a dit d’aller niquer ta mère bien écoute la dans ton ipod ça te permettra de te donner de la force et du courage pour lui faire la peau. Cependant à ne pas écouter si votre maman (Nick Cave est né un 22 septembre) vous demande de passer l’aspirateur, elle vous prend tellement aux tripes (la chanson ! quoique…) qu’elle vous aura épuiser avant même d’avoir dérouler les 47 mètres de fil du Dyson. Comme d'habitude je vous laisse apprécier la chanson en nottament en cliquant sur l'image.